Les brèves
Jacques PAVLOVSKY
Photographe

"Feu intérieur"

Il a balladé ses objectifs un peu partout sur la planète, essentiellement là ou l'homme a affronté l'homme, sur ces champs qui deviennent glèbe, arènes ou lice au temps de leur folie. L'objectif a saisi la géhenne, certes, mais comme le type garde l'espoir, son oeil à lui a retenu le bruissement des blés, moisson des champs de bataille. Jacques Pavlovsky, n'est ni désabusé, ni amer, preuve en est sa perception de l'aurresku, danse d'hommage, marque de civilité, que l'on offre en Pays Basque quand on veut honorer quelqu'un, quand on souhaite marquer un événement d'importance. L'aurresku vu par Jacques Pavlovsky, vit comme une flamme, un feu follet, aura, vision intérieure du feu qui anime le danseur.
Ce soir, un autre feu va s'apaiser, sans par bonheur vraiment s'éteindre. Les braises couveront un an sous la cendre, là-bas, entre Estafeta et San Nicolas. Merci aux poètes d'un soir, aux musiciens géniaux d'un instant de trottoir, aux improvisateurs de comptoir, tous les artistes anonymes qui ont rendu nos nuits aussi belles que nos jours, et aussi, pourquoi pas, à celle qui nous a persuadé que tout peut arriver...
Adios Pamplona, Pamplona de mi querer.

Txomin Laxalt.

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